Deuxieme CONFLIT MONDIAL TOUS BON
DEUXIEME CONFLIT MONDIALTOUS 2
Ce deuxième conflit fut précédé
d'une période de tension plus particulièrement durant l'anschluss de 1938 et de
la mobilisation générale qu'elle provoqua. Durant cette mobilisation
s'établirent à Criviller dans un campement de fortune une trentaine de
mobilisés. Puis vint la mobilisation d'août 1939 qui devait amener après
l'attaque par les troupes du Reich de la Pologne, le 1 er septembre 1939 à 4,45
heures la déclaration de guerre de la France le 3 septembre à 17 heures. Cette
période a été marquée par l'utilisation de la route départementale par de
nombreux convois de troupe, convois hétérogènes de véhicules de réquisition
hâtivement barbouillés de camouflage ou d'inscriptions telles que
"caiffa" où "samaritaine" sont bien visibles. D'autobus à
plate-forme de la région parisienne entrecoupé de véhicules à plateau
supportant une dérisoire mitrailleuse anti-aérienne. Cette période sera suivie
d'un automne particulièrement froid, il neige dés le 28 10 1939, période
hivernale très vive de fin novembre à début mars, froid très vigoureux -26 le
10 décembre -29°. Le 12 décembre pointe de -32° à -34° vent d'est persistant.
Durant ce temps s'éternise la guerre rassurante où il ne se passe rien. Radio
37 station radio de l'époque nous fait part entre autre du communiqué du 17
octobre au matin " Hier en fin d'après-midi les Allemands ont déclenché
une deuxième attaque dans la région à l'est de la Sarre sur un front de 30 Km
nos feux ont arrêté l'ennemi sur la ligne prévue. Les Curtis rares avions
français modernes de la base de Xafféviller tournoient très haut dans le ciel
et dessinent les premières traces de condensation qu'il soit possible
d'observer. A plusieurs reprises un appareil de reconnaissance survole le
secteur par le fait que les pièces de D.C.A. de Domptail et Chazelle ouvrent le
feu sur celui-ci le fait supposé Allemand. Les éclatements se situant à une
distance respectable de celui-ci démontre la médiocrité de cette D.C.A. Celle
de Domptail une pièce à laquelle on avait remplacé une roue par un support et
que l'on orientait à bras grâce à un platelage bois, Les villageois accueillent
favorablement ce qui leurs est présenté comme des augures de victoire. Sauvé
les photos titre la presse. Chargé de
mission photographique un Potez 63 en feu réussi à rejoindre le 30/09/1939 les
lignes Françaises "Sauvez les photos, sauvez les photos "hurle le
pilote grièvement brûlé à ses sauveteurs, De ses deux
coéquipiers il sera connu que l'un était mort l'autre a sauté en parachute,
tout le village apprendra bientôt qu'il s'agit d'Antoine Mercy petit-fils de
Marie Moinaux de Criviller. Il survivra à ses graves brûlures au visage et aux
mains. Le 6 11 1939 la presse relate en termes dithyrambiques
cette fameuse journée au cours de laquelle 9 Curtis tiennent tête à 27Messerschmitt 109 dans un combat acharné qui se solda
par 10 victoires sans perte. Le 13/ 12/
1939. Le croiseur Allemand Graff Spee pris en chasse par les 3 croiseurs
Britannique Achille, Ajax et Exeter, contraint de se saborder dans la baie de
Montevideo. (Voir sur le net) Début Février le village est à nouveau en émoi le
sergent Camille Sidhoum est signalé disparu. La Croix-Rouge informera
bientôt ses parents qu'il est mort dans un hôpital allemand.
2)Le samedi 6 Avril 1940 à 10 heures
30 un service funèbre et célébré en l'église de Merviller en présence d'un
Capitaine représentant le Colonel commandant la place, de monsieur Violle maire
et de Monsieur Thiriet maire de Baccarat, du drapeau et d'une délégation de l'A
M C, L'assemblée se rendit ensuite au monument aux morts. Par la suite fut
connu qu'une importante patrouille française avait pénétré profondément dans le
saillant de Forbach, Posté en observation dans une maison, Deux soldats
pillards Allemands y pénétrèrent démasqué, Cerné de toute part il s'en suivit
un meurtrier. décrochage,
Sur le net on apprend que ce corps franc de 150 hommes du 24 éme bataillon de chasseurs de la 29 éme
division chargé d’actions et de renseignements derrière les lignes ennemies
comptait dans ses rangs le lieutenant joseph Darnand et son chef et ami .le
capitaine Agnely qui lui trouva la mort au cours de ce combat du 8 Février 1940
Nom : SIDHOUM Prénoms : Lucien Camille Conflit
: 1939-1945 Grade, unité : Sergent - 69e R.M.I.F. - Date de naissance : 17/03/1916 Nancy Genre de mort : Mort des suites de blessures
Date du décès : 09/02/1940 Allemagne (ex Prusse) Commune du décès :
Volklingen Par la suite son frère René Sidhoum né a Baccarat le 16:05:1926 et
décédé le 22:11:1946 à
Haiphong Tonkin - Mort pour la France
Au Village les adultes sont conviés à se
rendre à l'école pour déterminer la taille du masque à gaz qui leurs convient,
ma mère s'offusque rien de semblable pour les enfants
L'usine Berthault
(construction métallique) va embaucher pour la fabrication d'obus des épouses
de mobilisés dont quelques une du hameau, Ces obus seront ultérieurement
récupérés par l'occupant.
Les mobilisés vont
bénéficier d'un deuxième tour de pe. Pour rompre la monotonie on écoute radio
Stuttgart qui émet en langue française son sinistre traite Ferdonnet tente
d'incuber l'idée que les Allemands sont de braves gens. Il nous indique que
l'on a démonté un pylône qui se trouvait à proximité des constructions
métalliques de Baccarat pour le transférer à Nancy Champ le bœuf pour brouiller
ses émissions de radio, Ce qui est vrai c'est que cette installation deviendra
la première antenne émettrice de radio Nancy en 1945. (Elle diffusait des
messages de prisonniers nous eûmes la stupeur dans percevoir un, d'un jeune
homme de Blâmont bien connu de la famille)
A l'entrée du bois du fouilly aperçu depuis sa fenêtre par Marcelle Cuny viennent
de tomber en chapelet 48 bombes, quelques-unes n'ayant pas éclatées les
villageois se pressent sur les trous de pénétrations.
Le 10 mai 1940 le réveil viendra brutal,
jour où l'attaque allemand est générale
les avions de chasse de la base de Xafféviller ou est basée L’escadrille SPA 160 « Diable
rouge » équipée de Curtiss H 75., fut bombardé ce 10 mai , Les Messerschmitt Bf-109 visent un "taxi" à la butte de tir. La minute suivante, l'avion brûle avec ses pleins d'essence: il y aura dans l'herbe des coulées d'aluminium fondu de 3 cm d'épaisseur sur 30 de large. le 12 mai 1940, dimanche de la Pentecôte. Mitraillé à nouveau par des Messerschmitt . Bilan : un mort et cinq blessés parmi le personnel des deux escadrilles du Groupe de Chasse II/4, tous mécaniciens. L’escadrille perdit ce jour-là à nouveau deux Curtiss H 75. Le 10 Mai le hameau a la tête en l'air, deux appareils Dornier côte à côte venant de la direction nord-est passent dans l'axe du hameau, les saluent une dérisoire rafale de mitrailleuse postée à " fleurante haie" suivie d'explosions amplifiées par un écho sans fin n. |
Les communiqués alarmants
jettent sur les routes les premiers réfugiés. Les villageois inquiets vont à
nouveau se regrouper au bord de la route, Roger Verrelle avec son camion en
route pour Dijon va s'arrêter une petite heure et apporter des nouvelles "
J'ai traversé Sedan entre deux murs de flammes "disait-il, Les convois de
troupe deviennent pagaille l'abandon de matériels, véhicules, armes se fait de
plus en plus fréquent, Néanmoins quelques isolés redonnaient espoirs le
18 juin stationnent au village dans la grange Severin sept fantassins et un
sergent, ils avaient récupérés un tombereau et un cheval dans lequel ils
amassaient ce qui traînaient dans les fossés, une vingtaines de fusils, un
mortier, une mitrailleuse qu'ils vont mettre en batterie pour la nuit face au
lavoir,
Ils repartiront le lendemain, D'une phrase qu'a très rapidement prononcé
par André Severin, je suis convaincu qu'ils ont abandonné ces fusils cachés
dans le foin du grenier Severin 3 de sorte qu'ils n'ont été retrouvé et
dissimulé à nouveau deux ans plus tard, Ce n'était pas des faits qui
s'exposaient,
3) Les gendarmes ordonnent le départ vers Dijon par
leur propre moyen des hommes de 18 à 50 ans, Severin Paul, Taroni Noel, Thiry
Nicolas, n'imaginant pas une avance Allemande aussi rapide trouveront la route
coupée vers Vesoul. Heck Adrien, Lécolier Léon, Maire Louis, se trouveront
dans la cohue très vite séparé, Louis se trouvera à Tournon sur Rhône où il
assistera à la vigoureuse opposition de l'armée des Alpes aux panzers.
Léon échouera en Savoie et trouvera le gîte et le couvert dans une ferme, ne se
pressant pas d'un retour au pays. L'appariteur Monsieur Vernus Aimé au son du
tambour et avec son accent méridional proclame "Avis à la population"
Les habitants sont informé d'avoir à déposer leur arme à la mairie, Marie Thiry
à bicyclette fusil de chasse en bandoulière va obtempérer, Mon grand-père
va précipiter dans son puit sa carabine et son revolver, ils y sont toujours,
Pratiquement toutes les habitations avaient une cache celle de mon grand-père
se situait sous un pavé de gré de la cuisine, et de l'ouvrir, elle avait déjà
servi en 1914, et resservira en 1944, Nous fumes alors témoin de la fuite
de femmes et enfants, dans des poussettes en provenance principalement de
Badonviller, puis de compagnies de républicains Espagnols, qui avait été
occupés comme main d’œuvre sur la ligne Maginot. Ce sera la première division de grenadiers
Polonais qui défendra, le secteur une compagnie monte la rue du hameau, et va
prendre position face à Gélacourt. et d'Azerailles où la fumée des incendies
sont déjà visible. (Nota, Ils portaient sur le casque en position frontale sous
le cimier en place de l'écusson d'arme, peint en blanc l'aigle Polonais)
Les ponts de Merviller, Verdurette et pont S,N,C,F, seront détruits.
Le 20
juin à six heures du matin venant de Brouville par le bois de voivre commence
l'attaque sur Merviller, Elle s'amplifie à 10 heures depuis Montigny, à
l'entrée de Merviller ils furent accueilli par le maire Monsieur Violle et le
chanoine Geoffroy Amand prêtre retraité de la paroisse.
Les assaillants
progressaient dans le village en s'accompagnant d'un canon qu'ils poussaient à
bras, exigèrent de l’employée du "café de l'est" de se poster en
bordure de rue, et de tenir à disposition des arrivants pour se désaltérer un
seau plein d'eau (témoin oculaire André Roublot dit Loulou ) Très longtemps
après Suzanne Vernus qui comme moi avait 10 ans à l'époque m'a rapporté que la majorité des résidents du secteur Est de la commune à
la vue des préparatifs par les Compagnies Polonaise de la défense de la
Verdurette se sont réfugié dans la partie ouest du village. Un nombre assez
important de personnes appréhendant l’arrivée de l’ennemie se retrouvèrent dans
la cave de Madame Richard (Pierrat
Aimée) aujourd’hui N°4. A leur arrivé les Allemands procédaient à la fouille
des maisons où les retraitants pour certains se cachaient, cet alors que Madame
Richard se présentant spontanément devant ces guerriers et énergiquement leur
indiqua «Vous voyez bien qu’il n’y à ici que des femmes, et des enfants et que
nous n’avons pas d’armes» intervention qui abaissa l’attitude belliqueuse des
arrivants et rassura les présents Ce n’est que le lendemain dans des
conditions floues que quelques Polonais sortirent de leur cachette. Dans
l'après midi du 20 juin les Allemands s'installent à Criviller vidé d'habitant
par les compagnies Polonaises, (Voir ce qui est écrit 20 juin 1940). Le
lendemain par le fait de la destruction du pont supérieure de la voie ferrée de
Merviller d'important convois hypo-mobile vont descendre Criviller avec des
chariots prises de la campagne de Pologne, ils les vendront dans les semaines
suivantes, plusieurs de ces chariots resteront ainsi dans la commune. A
Merviller on va inhumer les défenseurs de la « Verdurette » dix soldats
Polonais dont plusieurs officiers et un Français du nom de Marcel LEOPOLD,
L'occupation commence elle va durer jusqu'au 31 octobre 1944, soit 1055 jours.
A Baccarat le maire M eur Thiriet obtient que le pont ne soit pas détruit, Les
Allemands sont déjà à Épinal, aux abords de Lyon, (Pour information) * communiqué n° 582 (21 juin
1940 - soir) : « Dans les Vosges, nos troupes, formées en un vaste carré,
soutiennent vigoureusement la lutte. Elles ont, à plusieurs reprises, repoussé
les assauts de l'ennemi et contre-attaqué avec succès. Sur le reste du front, quelques
rencontres locales notamment dans la région de Clermont-Ferrand. »
Les
casernes Haxo, Lamirault, les cristalleries vont se remplir de prisonniers
Français. On cite le chiffre de 60 mille. Installés faute de place à même les
cours. Ils vont subir la faim. Monsieur Laurent Victor va durant un certain
temps leur apporter journellement deux lessiveuses de soupe.
L'entassement inimaginable
des camps de prisonniers En travers les barbelés sera évoqué sans certitude le
fait qu'une rafale de mitrailleuse aurait fait en pleine nuit des victimes, Ce
fait se trouve repris dans un article de " La vie intellectuelle en
captivité en ces termes je cite" Un moment éprouvant, C'était pendant
l'horreur d'une profonde nuit tous dormaient d'un sommeil plus ou moins agité.
Voici qu'une clameur nous réveille, l'un de nous subitement est devenu fou
furieux et s'est dressé hurlant. Autour de nous le bruit métallique des
gamelles transpercées, Le serveur de la mitrailleuse qui, du haut du mirador,
tient la cours en enfilade, a cru ou feint de croire à une sédition, il a lâché
une longue rafale. Nous n'avons pas connu le nombre des blessés, mais cinq
fosses ont été creusées le lendemain, à proximité immédiate des latrines. Le
bruit court que l'on va nous relâcher progressivement, selon la distance qui
nous sépare de nos lieu d'origine, Les plus proches d'abord, Et j'ai vu libéré
un de mes camarades. Il habitait un village voisin de Baccarat. Cet Article qui
se rapproche de la rumeur de l'époque est signé Jean Pierre.
Effectivement un nombre d'internés
de la région vont être libérés assez rapidement. Par la suite vont être libéré
et prendre la direction de l'est ceux originaires d'Alsace et de Moselle.
Puis dans les semaines suivantes à pieds sous escorte la majorité des
prisonniers prendront la direction de l'Allemagne. Certains s'assirent sur les
murets des fontaines et réussissent à s'introduire dans l'aqueduc. Ils
recevront les vêtements nécessaires pour s'enfuirent, La nouvelle de
l'armistice est enfin officiellement connue, on fait une large confiance au
Maréchal Pétain, ce grand soldat très âgé n'ayant plus d'ambition à qui les
ministres de l'époque remettaient une France blessée, meurtrie à l'agonie, avec
comme seul programme une demande d'armistice, évitant aux Français un gauleiter. Une des première ordonnance des Allemands sera d'ordonner le balayage
des rues tous les samedis, ordonnance assez rapidement oubliée. Jusqu'alors
nous n'avions pas connu les tickets de rationnement, ce sera immédiatement le
pain, la viande, l'essence, l’usage des succédanés, le café par le malt,
le sucre par la saccharine, l'huile par la
graisse de parapluie, puis progressivement le tout, pneu, chaussure, textile
Rationnement qui devait se
poursuivre jusque 1950 Progressivement va se remettre en
route le service postal, le chemin de fer, le retour des évacués, les réfugiés
d'Alsace et Lorraine qui étaient venus en nombres s'établir au village sont
plein d'inquiétude de retourner dans leur province.
Ci dessous reconstruction du pont S
N C F en 1942
Dans l'industrie Bachamoise
le travail reprend difficilement rendant nécessaire le départ volontaire pour
l'Allemagne, se reconstruisent les trois ponts de Merviller, Verdurette et
S.N.C.F. Le virage qu'il provoquait va être redressé.
La routine sous
surveillance fait son chemin, on commence à connaître l'action du général De
Gaulle qui ne soulève pas la foule. Pendant un office alors qu'à l'extérieure s’élève
l'irritant chant de marche, Heili !!!!.Heilo !!!!.Heila !!!!. le Curé Marc Bévillon démobilisé
marque une pose, avant de puissamment marteler «On ne les entendra bientôt
plus» En 1943 la prise de TUNIS a eu lieu le jeudi 27 mai le fait était
totalement ignoré pour qui n'écoutait pas la B.B.C. Le dimanche il crée la
stupéfaction en débutant son office "Le drapeau Français flotte à nouveau
sur une de nos capitale, il flottera bientôt sur la principale. Au nom du
père..... Il organise avec les jeunes de la paroisse des soirées récréatives
dont le bénéfice finance l'envoi de colis aux prisonniers. Certains vont rentrer Gillet Marcel le tout premier laisse supposé des
libérations rapides, (Reddition à partir du 27 juin des trop nombreux éléments
du massif du Donon )
jusqu’à la fin des hostilités. Vally René, Lorentz Raymond, Lorentz Georges, Claudepierre Lucien. Ont échappé à la capture Patry Raymond, Severin Pierre, Taroni Antoine. Verrelle Henri Dés leur arrivé les allemands installèrent à Robert-Espagne(55) une frontière, à quelques pas du village une zone occupée et interdite destinée à être annexée à l'Allemagne. Il était interdite aux juives. Il était nécessaire de justifier d’un emploi pour obtenir un laissez-passer ce qui retarda leurs retours au mois de Novembre. Cette frontière occidentale, des Ardennes au Jura n'avait pas été tracée au petit bonheur de l'avance des divisions hitlériennes. Elle reproduisait, quelques variantes près, la frontière qui, à la mort de Charlemagne, en 843, sépara le royaume de Lotharingie, attribué à Lothaire du royaume de Neustrie, attribué à Charles Le Chauve.
A l'heure où la délimitation de la zone interdite était notifiée à nos diplomates à Wiesbaden, le professeur Anrich publiait à Leipzig une plaquette intitulée Die Geschichte des deutschen Westgrenze (Histoire de la Frontière ouest-allemande), dans laquelle il considérait la Lotharingie ou Mittelreich, comme partie intégrante du Reich. La carte qui illustrait sa brochure était la réplique de celle qu'on avait remise aux diplomates de la commission d'armistice. Elle matérialisait, en 1940, une frontière historique : celle de l'Empire germanique en l'an 1000
e Cuny Maurice appartenait à une
unité du 45e Corps qui , encerclé par les blindés allemands fut contraint
de se réfugier en Suisse. 45 000 hommes - dont 29 000 Français et Marocains et
12 000 Polonais franchissaient la frontière. (Français et Marocains seront
rapatriés en janvier 1941, les Polonais restèrent internés jusqu'à la fin des hostilités) Divoux Paul affecté spécial, rappelé, à peine équipé, sans
arme, sera interné quelques semaines à Rambervillers, Durant
l'hiver 1940/1941 alors que la neige recouvre le sol un appareil Allemand fait
un atterrissage forcé devant le bois de pinasses, il y sera démonté. Quelques mois plus tard c'est un
hydravion qui réussit l'exploit de se poser sur le plan d'eau du barrage des
cristalleries. La réquisition de nombreux chevaux sera nécessaire pour le
sortir de l'eau,
Au printemps 1942 très tôt le matin c'est un ballon sphérique
qui descend et s'accroche aux lisières du bois de pinasses, André Severin se
précipite saisi la nacelle en toile et le ballon reprend de la hauteur et
disparaît, Le mystère reste entier sur la provenance et le but de cet engin, Il
ne pouvait que se trouver déchargé pour reprendre de la hauteur, Anglais ou allemand
A partir du 28 décembre 1941 jusqu'en mars; de fortes gelées accompagnées de
fréquentes chutes de neige furent observées, des températures de -30°C En
février 1942 il gela pratiquement tous
les jours avec un sol recouvert de neige. Durand ces périodes fut disposés tous
les 500 mètres un tas de scorie et un support avec une pelle avec inscription bilingue
« Pour verglas, Fur glass »
La B.B.C préconisait de conserver les pièces de monnaies en cupro-nickels retirées
de la circulation.Remplacé par de ceux en aluminium qui après la libération avaient conservées leur valeur alors que les autres avaient valeur que de rondelles.
L'état français avait ordonné que la religion soit
enseignée dans les écoles publiques, l'Abbé Bévillon exécutait cette ordonnance
à Criviller, parallèlement le jeudi matin à Merviller, cette séance se
terminant régulièrement par la projection d'un film de «Tintin» ce qui
justifiait la présence de certains, de même pour notre participation aux
séances récréatives, il nous avait enseigne quelques sketchs et chant chorale
Un jeudi alors que nous reprenions le chemin du hameau, nous précédait chantant
une section allemande se trouvait en ma compagnie Marc et Paul Sidhoum,
Probablement aussi Lucien, Georges, Claude, Jacques, Gilbert ,Camille, Alfred
et, le plus jeune René Becker qui en sabots, allait avoir beaucoup de
difficulté à suivre, Marc obtient avec enthousiasme notre mise en rang par
deux, et a une trentaine de mètres derrière la section Allemande de chanter à
plein poumons,
C'est nous les petits gars de France, Écouter nos joyeux accents, Notre nom chante l'espérance, Car nous sommes les cœurs
vaillants,
Cœurs vaillants chez nous la tristesse N'a jamais désarmée les cœurs, Au devoir qu'en chacun s'empresse
Où trouver du temps pour les pleurs,
Et aussi ;A cœur vaillant rien
d'impossible C'est notre cri de ralliement, de
ralliement C'est notre devise infaillible Qui nous fait tout prendre gaiement ,
etc, etc
Marc avec un bâton rimait marche et chant, le chef de
la section nous précédant nous octroyait des regards furtifs, ce qui dopait
notre ardeur, au passage en haut de la côte, il fit fasse a la belle Croix et,
salua militairement la Croix,
Marc a son tour, bâton levé salua militairement la Croix,
Calvaire du lieu dit "la belle croix déjà cité le 12 Août 1805 reconnaissance des limites des rues et chemins vicinaux
Les opérations militaires se
pour suives, elles s'étendent à toute l'Europe, à l'Afrique, à l'Asie,
Le 8 Novembre 1942 les troupes Américaines débarquent
au Maroc, Le 12 novembre 1942 la Wehrmacht envahie la zone sud, Le 27 Novembre 1942 les 90
navires de l'escadre française de Toulon se sabordent, Par quelques matelots
démobilisés nous avons pu apprendre le douloureux spectacle de ces équipages,
alignés et au garde a vous, pour la majorité les larmes aux yeux,
face à la lente immersion de leur navire.
Par le récit d’un nancéien nommé LAMY
embarqué sur un petit bâtiment qui se trouvait amarré à quai, j’ai pu apprendre
que l’équipage fut avisé de très bonne heure de descendre par l’échelle de
coupée sur le quai. Le commandant en serre file. A terre il tendit le bras fermant
l’accès à un allemand qui s’élançait pour monter à bord. Action suffisamment
prolongé pour permettre l’explosion de la charge de destruction. A-t-il voulu
protéger cette charge ou la vie de l’Allemand. Action suivie par les explosions
destructives de la presque totalité des bâtiments à quai ou en cale sèche Puis ce sera les requis pour le
travail en Allemagne, Ensuite pour la construction du mur de l'atlantique. Les
nuits deviennent de plus en plus agitées, les bombardiers anglais vont de plus
en plus souvent sur l'Allemagne relayé bientôt de jour par les Américains par
escadres de 48 appareils, On peut ainsi facilement en totaliser plus de mille.
Ils sont quelque fois pris a parti par la chasse Allemande, tombe alors du ciel
des douilles de mitrailleuse 12,7 qui pourraient faire mal,( Nota Madame Husson
sage femme en recevra une sur son guidon de bicyclette) Le territoire Français
n'était pas pourvu de D C A, aussi les escadres survolaient au maximum la
France, Une nuit une rame fer transportant des V 1 fut immobilisé probablement
par un acte de résistance vers Avricourt. Cette rame était pourvu de D C A
embarqué, Fut ainsi expliqué la présence de défense
anti-aérienne efficace le 29 juillet 1944 où un bombardier anglais sera
abattu à Glonville. Ces passages de bombardiers étaient précédés de
lâcher en masse de quantité de rubans métalliques de quelques 27 centimètres de
long qui brouillaient l'équipement radar des canons "Würzburg". Ces rubans, dont la dimension
variait selon la longueur d'onde à brouiller, s'appellent dipôles de
brouillage. Nullement autodestructible une dizaine d'années après la fin des
hostilités on en trouvait encore à profusion dans la nature. Les enfants des
écoles vont être mis à contributions, plusieurs fois par semaine munis de
petits flacons, ils vont dans les champs de pommes de terre collecter les
doryphores. Ce nom de doryphore sera bientôt donné communément aux
occupants. Comme de nombreuse fois en cas de calamité on se tourne vers
le ciel et on implore en masse et avec ferveur son secours.
Dans le cas présent. ce fut
Notre-Dame de Bonsecours statue qui jadis était destinée à remercier la
victoire de René II sur les Bourguignons. En procession, avec une avancée
journalière de villages en villages. Le 3 Juin 1944.venu de Brouville, après
une halte à Merviller s'en fut vers Vacqueville, avant un passage à Baccarat.
Elle termina son périple par suite du débarquement le 6 Juin à
Saint-Clément.
Les Allemands avaient
précisément installé une station de dépistage radar à Montigny qui allait
surveiller les parachutages. Elle était relié à Baccarat par un câble
téléphonique de forte section empruntant le parcours de la voie ferrée Une
centaine de mètres de ce câble va disparaître ce qui correspondait beaucoup
plus à un vol qu'à un acte de sabotage, Ce fait vaudra aux hommes de la commune
d'assurer une garde dangereuse et contraignante de ce câble. De même à une
partie des ouvriers des cristalleries furent employés, à creuser échelonné le
long des routes des trous individuels qui deviendront plus tard salutaire sous
les obus pour de nombreux civils. Une importante unité de jeunesse Hitlérienne
va assurer le fonctionnement de cette station Radar, nous avons été en soirée
témoin de leur arrivée, Un convoi ferroviaire, formé de wagons voyageurs de
grandes tailles sur l'embranchement en forte pente de Badonviller, Classé en
profil H le personnel S,N,C,F conscient du risque de déraillement s’opposait à
cette utilisation, Contrairement à ce qui se dit aujourd'hui les
"Cheminots bleus" de la Reichsbahn étant totalement maître nous vîmes un
imposant convoi de type train express accompagner de chants et d'accordéons se
tortiller dans les courbes de cet embranchement , C'est vers cet époque que ma
mère revenant de Baccarat, fut rattrapé par un cycliste équipé d'un porte-bagages
amovible, placé devant le guidon, et, contenant un paquet, après quelques
amabilité de lui indiquer, savez vous ce que j'ai sur mon porte-bagages,
"ben non" un poste émetteur, méfiante ma mère resta muette , muette
au point que ce ne fut que quelques jours plus tard quelle nous le révéla
Le transformateur de Vacqueville sera détruit, de même
que la station de transformation électrique de Glonville. Il a été dit que les
coupables étaient de Criviller, Quelques jours plus tard j'ai aperçu montant la
côte de Criviller un cultivateur et son attelage transportant un
transformateur, il était accompagné d'une sentinelle en arme. Après la rupture
du front de Normandie vers le 10 août les chasseurs-bombardiers alliés vont
faire de plus en plus présence agissant par groupe multiple de quatre A l’égale des observateurs d’artillerie les alliés
avaient des observateurs d’aviation c’étaient des aviateurs abattus qui se
reconstruisaient a ce poste. Ils dirigeaient l’intervention de l’aviation sur
les trains et convois routiers. Détruire le 28 aout un train de munitions en gare de St
Clément, ce qui provoquera des explosions pendant 3 heures et l'incendie de nombreuses maisons. Une locomotive en gare de baccarat l'une de ses importante roue
motrice projetée en bordure de la rue du 20 ème bataillon y demeurera plusieurs
années. Lors de l'une de ces attaques alors que je me trouvais dans un champ avec
Verrelle Henri, j'ai nettement vu le pilote porteur d'un bonnet rouge qui ayant
ouvert son cockpit nous adressait des signes amicaux Les Allemands stationnant au hameau éprouvaient une terreur panique au survol des Spitfire, reconnaissables à
leurs extrémisées des ailes rondes et peints en rouge en maraude au-dessus de nous
plusieurs fois par jours. Nous avions appris la signification de leur fameux
cri d’alarme Achtung
Jabo ! Qui nous concernaient tout
autant et était loin d’être une plaisanterie
.A Brouville l'un de ces
chasseurs touché et désemparé effectua un atterrissage d'urgence, ce faisant il
tua deux femmes qui arrachaient des pommes de terre. Ils attaquaient tous ce
qui leur semblait suspect ainsi ils lancèrent une bombe sur la lisière de la
forêt à Merviller ou avait été dissimulé quelques chariots. Larguant à
l'aveuglette leurs réservoirs supplémentaires. Ce genre d'action provoqua une
imposante zone brûlée dans le parc Lorentz
Le peu de chevaux restant dans les villages sont
réquisitionnés avec chariots et conducteurs pour évacuer l'hôpital Allemand de
la caserne Lamirault, Joseph Becker va inconsciemment profiter de l'obscurité
pour dételer les chevaux et sens revenir. Ce geste vaudra à ses deux frères
Paul et Albert d'être amené jusqu'à Strasbourg où heureusement la
désorganisation leur permettra un retour au village.
Pierre Sevrin accompagnera les deux derniers chevaux
du hameau se joindra aux convois de chariots il ira jusque vers Heming où
l'aviation les prendront à partie et où la quasi-totalité des chevaux seront
tués.
La libération de Paris va être annoncée puis démentie,
par la suite il fut connue que l'on espérait ainsi éloigner des renforts
Allemands de la ville . Fut prise aussi la bonne disposition de distribuer
les approvisionnements en stock, fut ainsi honoré par avance trois à quatre
mois de carte de ravitaillement C'est ainsi que ma mère en compagnie de Céleste
vont malgré les avertissements se rendre à Baccarat à bicyclette
Au retour
c'est a l'entrée du hameau qu'ils vont se trouver désarçonnées, Ma mère ne
voulant lâcher son bien lui fut présente le canon d'un fusil et fut sommé !EINS !!!!! ZWEI !!!!!! et Paulette Lécolier terroriser
depuis sa fenêtre de lui hurler «Lâche lui Jeanne, lâche lui" Le
teuton d'enfourcher le vélo ma mère de le poursuivre en réclamant et obtenir
son sac avec notre ration de sucre pour trois mois
Les troupes
Allemandes sont en pleine retraite nous semblaient-ils, nous ne sommes
traversés que par des troupes désorganisées croyons nous.
A nouveau de
nuit des dizaines de chars se dirigent sur Merviller, Reherrey, ils vont
attaqués sur Lunéville le 18 septembre et reprendre une partie de la ville, Et
pourtant dès le 15 septembre un véhicule de reconnaissance américain
interrogera les villageois de Brouville sur la présence d'ennemies. Plus tard alors que Glonville et
déjà libéré ce sera un bombardier Américain le 12/10/1944) L'appareil s'écrasera à Vacqueville
(Voir ci-dessus)
Nous verrons la majorité de l'équipage sauter en
parachute. L'un de ceux-ci sera caché par Prosper Hainzelin . Après la guerre
il reviendra à plusieurs reprises au hameau La Meurthe
ne tardera pas à être atteinte, Sitôt atteinte la Meurthe fut franchie par la 2
éme D.B entre Menil-Flin et Chenevieres . Il se trouve qu'à mi-chemin un petit
ruisseau traverse la R.N 59, c'est à proximité du confluent de ce ruisseau que
le 13 éme Bataillon du génie, Bataillon Divisionnaire lança avec ses brockway à
portique identique à celui-ci un pont treadway sur flotteurs pneumatiques de
classe 40,
Cet emplacement fut choisi parce que
masqué par une importante végétation. A l'époque se trouvait à l'est de la R.N
59 un abri métallique ayant fonction de bergerie, très rapidement la 1 er
Compagnie du régiment de marche du Tchad occupa la tète de pont, Une partie de
ses fantassins pour la nuit la bergerie, parmi eux et ainsi a l'avant poste le
Colonel DIO, (Ce fait m'a été rapporté par l'un de ces fantassin Robert Balland originaire de Baccarat qui vécu l'épopée de Leclerc du Maroc à l'Indochine
Ci-dessus
Puis établir a la sorti de Menil Flin dans le petit
bâtiment garage à l'ouest de la R.N 59 un avant poste qui pendant plus d'un
mois fera face à l’équivalent Allemand établi dans une fosse à goudron a
l'emplacement de l'actuel silo. C'est vers le 18 septembre qu'à proximité du transformateur
de Criviller que tombe la première salve d'obus fusants, elle sera suivie
quelques temps après d'autres sur le village, la cheminée de l'actuel N°26 sera
l'un des premiers point d'impact, pour ma part d’interrompre la récolte de
pitance pour nos lapins, de m'engouffrer au plus prés dans la cuisine de nos
voisins, Nicolas se trouvait assis au sol dessous sa table de cuisine, de
prendre place à ses cotés, sous la violence des explosions du plafond et des
murs se détachaient des morceaux de plâtre, A plusieurs reprise de m'indiquer «
celui-là il est sur la baraque » et moi de l'interroger «A combien porte un
canon » 8 à 10 kilomètres, dans mon for intérieur de m'imaginer « Ils seront là
demain » le calme revenu des impacts très proches mais rien sur la maison , de
même le lendemain pas de libérateurs, Ces tirs allaient obliger la population à
vivre protégée en permanence, à réduire les activités, à vivre sous les
épaisseurs de foin des fermes N°11 et écurie Séverin, cave N°17 dont ceux de 14
vont protégé la porte d'accès par plusieurs stères de bois,
Ceux de 14 dont Sevrin Henri natif d'Azerailles où
toujours propriétaire il se rendit malgré le danger, a son retour il nous
décrit le début des importantes destructions du village en nous précisant le
calibre des frappes Pour certains à établir des
tranchées abris dans les jardins, Mon grand père préférait son lit à une cave,
un matin il arriva dans celle-ci en caleçon et en bonnet de coton, transférant
vivement d'une main à l'autre un éclat d'obus brûlant, celui-ci venais de choir
sur son oreiller à quelques centimètres de son visage, il opta ainsi pour la
cave.
Dés les premiers tirs c'est Joseph Becker dans le jardin de la ferme du
Colombier qui va être blessé, nous en serons informé en l’apercevant dans le véhicule
Allemand le conduisant à l’hôpital de Baccarat, Claude Verrelle âgé de 7 ans se
tenait debout sur un appui de fenêtre quant un obus éclata dans la cour de leur
habitation et d'indiquer à tout son entourage "Celui là tu peu croire je
l'ai vu éclater " par la suite deux obus percutèrent la toiture
Puis renseigné les tirs vont progressivement éviter le
village, néanmoins des centaines d'obus vont s'abattre journellement sur les
abords proches,
Pour les jeunes et les moins jeunes à rechercher et
collectionner les éclats ainsi, Un jour fut apporté dans la cave des éclats
provenant de fumigène qui entrechoqués produisirent une suffocante fumée,
Pour les poules de criardes fuitent, pour les canards
de rechercher une cache se contentant de s'élancer bec ouvert sur les éclats,
Journellement Taroni Henri, Thiry Nicolas, Heck Adrien
et d'autres assurerons un approvisionnement en pain, à leur retour ils décrirons
leur plus où moins nombreux plongeons au fossé pour se protéger de soudaines
salves, La présence à l'entrée de Baccarat à la fois d'un poste de contrôle où
il était nécessaire de présenter "papir" et d'un canon antichar pack
qui le 31 octobre se révélera efficace de même qu'en direction de Criviller
d'une barricade réalisée en troncs d’arbres.
Le quotidien se résume à ne pas s'éloigner des abris
tout en assurant rapidement nourriture et entretien des animaux. A profiter des
nappes de brouillard pour arracher partiellement des pommes de terre. Un jour
« au jaune » aux vues de Glonville sortis du brouillard une
vingtaine d’allemands l’un nous cria « crivilaire » prestement mon
père tendit le bras désignant la Départementale. Comme je m’étonnais de sa
rapidité et du fait qu’ils les éloignaient du chemin il me dit « Si
ils les aperçoivent ils vont prendre une salve et nous aussi ». Maurice
Cuny surpris par un levé rapide du brouillard dû faire du plat ventre toute
tentative de croche-tache provoquant une salve, et rentrer en ce défilant avec
une maigre récolte au hameau, la position des pièces à Glonville sur l'éperon
dominant Azerailles nous était parfaitement visible, Le passage d'un véhicule
sur le haut de la côte était suivie en fonction de sa direction d'une salve
d'obus soit sur Merviller, soit sur Criviller. Nous avions appris à distinguer
la percussion des pièces qui harcelaient le secteur, sifflement prolongé pour les obus Français en fin de course
qui précédaient éclatement et projection d'éclats .Fron-fron des obus Allemand .Aussi le jour où rentrant
avec notre récolte réduite au strict nécessaire en compagnie de mon père et de mon
grand père, nous étant précipités au fossé nous perçûmes puissamment martelé. "Ah - les - cons - là". A une cinquantaine de
mètres derrière nous, canne à la main, chapeau sur la tête, Théophile Briot
revenant de l'enterrement de son cousin décédé de ses blessures, stoïque,
debout au milieu de la chaussée, il réalisait qu'un peuplier tranché à
mi-hauteur venait de s'abattre à quelques mètres devant lui, et à voix haute
exprimait son appréciation " Ah les cons là "
Durant cette
période est venu a de nombreuses reprises se camoufler dans cette grange
Verrelle un véhicule semi-chenillé lance roquette, conditionné dans des caisses
bois, Ils comportait 48 créneaux , le contenu de tout un camion déjà G.M.C
américain (probablement de prise)à leur protection caractéristique devant les
phares était nécessaire pour l'approvisionner. Les conducteurs en décrivant
avec passion le système de blocage du différentiel. Les projectiles partaient
les uns derrière les autres dans un long sifflement ahurissant, Ce genre
d'armement avait été copié du katjushas soviétique (orgue à Staline) dont les servants avaient
ordre de ce suicidé avec l'engin plutôt que de tomber aux mains des allemands,
Les militaires français avaient
dénommés cela des trains bleus. Un grand nombre des projectiles était
défectueux au retour les servants avec la brouette de Jean Verrelle, allaient
les jeter dans l'étang de Henri Verrelle (A l'époque il rejetait ses plus petite prises), Je crains qu'ils y soient encore. Un jour ce véhicule
est venu se positionner dans l'actuel parcelle N° 233 .Je vois encore les
servants qui à coups de botte, dissimuler l'ornière créée. Parmi ceux-ci, il en
était un qui recherchait la conversation avec quelques brides de Français, il
se disait sans beaucoup d'écho
Luxembourgeois ce qui était probablement vrai
Luxembourgeois ce qui était probablement vrai
Mais le tir
étant probablement trop courbe, ils n'ont pas a notre grand soulagement tiré
depuis cet emplacement.(Celui figurant sur la présente photographie et plus
petit que celui aperçu alors à Criviller) il comportait non deux superpositions
de rampes mais quatre superpositions à douze créneaux d'où 48 torpilles Le chargement effectué, par le chemin latéral à la voie ferrée
il rejoignait généralement les boqueteaux proche de
" fleurante
haie" ou il disparaissait à notre vue ,Par un bel après midi automnale
alors que majoritairement inactif mais néanmoins à proximité de la cave nous
avons assisté à des tirs répètes de quelques obus très proche du bois du
fouilly, presque amusé à l'idée que ce fait ne semblait importuné que les
mulots, de demi heures en demi-heures les points d'impacts s’éloignèrent de la
forêt et atteignirent la voie ferrée, ou sur le ballast ils provoquaient de
magnifiques gerbes d'étincelles, puis bien que n'utilisant pas de fumigènes se
rapprochèrent de «fleurante haie», Plus tard j'ai compris que certainement ce
jour là une voix mystérieuse les guidait vers l'objectif, Mon Grand
Père (père Walon) qui était un bon bricoleur avait avec des bocaux en verre,
des morceaux de zinc, du fil, des soudures, de l'acide et d'autres trucs
fabriqué un dispositif produisant de l'électricité par réaction chimique ce qui
nous permettait d'avoir une ampoule de quelques volts dans la cave refuge du
N°17. Dans cette cave de 4,50 sur 4.50 mètres, 2 mètres à la voûte prenaient
place jour et nuit 25 personnes, La plus jeune Geneviève Thiry Bébé qui ne se
tenait pas encore assis dans son
landau se trouvant en permanence près de la porte, sorti certain jours où la température le permettait,
Un jour suite à une salve soudaine Adrien Heck se précipita pour la rentrée à
l'abri. Madame Harmand assurant à l'assentiment général une interminable prière
du soir. Nicolas Thiry avait la charrette du grand-père comme lit en dessous de
l'installation c'est donc lui qui avait charge d'éclairagiste. Un jour les
Allemands observateurs d'artillerie installés chez Jean Verrelle sont venus
s'abriter avec nous d'une salve, et avaient probablement remarqué le dispositif
électrique. Puis vint s'installer dans la grange Séverin un véhicule allemand
semi-chenillé bardé d'antennes de radiogoniométries à la recherche d'un poste
émetteur, ( Nous les apercevions procédant par paires l'un portant au dos un
appareil relié a une longue perche, manipulée par un adjoint, permettant par
triangulation de situer un lieu d'émission radio ) C'est alors que les
précédents occupants indiquèrent probablement aux nouveaux la présence de ce
dispositif. C'est trois hommes l'arme à la hanche qui
se pointèrent dans la
cave d'examiner la caisse si deux admirent très rapidement que de poste
émetteur il n'y avait, le troisième "Non" et d'entreprendre en
allemand avec Nicolas, lorrain mosellan le canon du fusil sur l'estomac, une conversation
qui devint rapidement orageuse, Terrorisée Renée Maire me traduit "du bist
verruckt " s'agrippant à mes deux épaules pour coller son visage dans mon
dos et pour se dérober à la suite qu'elle appréhendait, puis peut-être
convaincu ou se voyant abandonné par ses camarades le fusil s'abaissa
l'Allemand s'en fut les rejoindre. Il y eut un grand soulagement mon grand-père
de disperser sur le champ son matériel. Plus d'éclairagiste dans la cave, Ces
observateurs se postaient soit "Au Colombier" soit à l'angle sud
ouest du bois de pinasses ce qui lui valut d'être totalement dévasté et
nécessita après guerre sa mise à blanc et toc. Les pièces d'artillerie se
situant à Merviller. A cet angle se situait alors un petit édicule couvert de
zinc dit "Baraque des chasseurs" et qui fut détruit durant cette
période. Après la libération j'ai pu connaître la raison de la présence de cet
engin de détection et ce par l'intéresser lui même un gars nommé GERBER Henri,
Bachamois risque tous, trois fois parachutés en France qui renseignait les
alliés avec un poste émetteur dissimulé dans un sac de pomme de terre placé sur
une brouette, et qui s'en allait de par les champs. Ainsi des pièces
d'artillerie allemande étaient prises pour cible avant d'avoir tiré. Cette
brouette in détectable puisque silencieuse s'est trouvé à quelques mètres de
l'engin de détection. Gerber a opéré sur Criviller et le grand secteur des
Bingottes, (Il est possible que dans ce secteur le poste au repos était hébergé
par deux sœurs célibataires) il était aidé par des patriotes qui lui
fournissaient des renseignements. La totalité de ceux-ci ont considérés avoir
fait leur devoir et sont restés humblement très discrets sur leur action à
l'opposé des F.F.I du 1 er Novembre, Ils ont préféré le mutisme aux médailles,
Après la guerre Gerber ma dévoilé le nom des deux sœurs Hossard (boulangerie)
qui parlant Allemand et qui à sa demande fréquentaient l'hôtel du pont pour
recueillir des renseignements. (Toutes deux membres de l'intelligence service
ont reçu des alliés, des récompenses pour des faits en des lieux autres que
Baccarat)
DEUXIEME CONFLIT MONDIAL DEUX
Le 7 Octobre s'opéra un changement d'unité de ces artilleurs à l'heure même où Ils déroulaient une ligne téléphonique (qui par hasard fut rapidement coupé par l'explosion d'un obus) dans notre pré parcelle N°237. Paul Becker arrivant de Baccarat nous apprenait la destruction de l'église, Gerber m'a aussi indiqué avoir communiqué aux alliés que le curé de Baccarat avait fait l'objet de la part des Allemands d'une demande de clés permettant l'accès au clocher, (L'abbé Munier qui ce 7 Octobre veille de la fête patronale devait trouvé la mort dans son confessionnal) cette nouvelle unité probablement dépourvu de documents cartographiques voulait telle du clocher examiner la configuration du terrain, cela semble vraisemblable, cette simple indication transmise à Glonville a-t-elle provoqué la destruction par l'aviation du clocher, de la Banque et de l'aile gauche de la mairie ,
Intervention commentée par de nombreux témoins. Mon épouse adolescente a souvenir de deux bombes se détachant d'un avion, s'élever une imposante colonne de poussière dans laquelle virevoltait une multitude de feuilles de papier. Cette action provoqua huit victimes. Puis est venu s'installer dans la maison vide aujourd'hui N° 23 une petite section d'infanterie dont le physique boiteux et myope, issu de la mobilisation totale inspirait pitié. C'est le 14 Octobre que l'occupant nous ordonna d'évacuer le hameau. C'est alors que Monsieur Blandin adjoint vint signifié à chaque foyer l'ordre d'évacuation. Il fut alors procédé au sacrifice des plus beaux lapins et volailles, la liberté rendu aux autres. Dans l'attente de la libération plusieurs femmes du hameau avaient unis leur compétence pour réaliser une bannière étoilée, teindre du drap, découper des bandes, déterminer nombre et disposition des étoiles le tout était prêt a être accroché au poteau électrique en bordure de route, en place à cette annonce Henri Verrelle dû se résoudre à l'incinérer. C'est le 16 octobre que nous prîmes à pieds et avec de maigres, mais trop lourds bagages la direction de Raon l'étape, la côte de Merviller exposée à la vue des hauteurs de Glonville occupées par l'artillerie alliée fut à éviter. Néanmoins au passage à Saint Catherine une salve soudaine brisa une roue de la charrette de Théophile Briot, Il s'en revint au hameau, resté seul pris soin d'une vache abandonnée fournissant la majeur partie du lait aux occupants qui toléraient sa présence et le soir du 31 octobre, il fut tout surpris de découvrir une automitrailleuse portant une étoile devant sa porte, sa surdité ne lui ayant pas permis de réaliser cette journée d'âpres combats.
DEUXIEME CONFLIT MONDIAL DEUX
Le 7 Octobre s'opéra un changement d'unité de ces artilleurs à l'heure même où Ils déroulaient une ligne téléphonique (qui par hasard fut rapidement coupé par l'explosion d'un obus) dans notre pré parcelle N°237. Paul Becker arrivant de Baccarat nous apprenait la destruction de l'église, Gerber m'a aussi indiqué avoir communiqué aux alliés que le curé de Baccarat avait fait l'objet de la part des Allemands d'une demande de clés permettant l'accès au clocher, (L'abbé Munier qui ce 7 Octobre veille de la fête patronale devait trouvé la mort dans son confessionnal) cette nouvelle unité probablement dépourvu de documents cartographiques voulait telle du clocher examiner la configuration du terrain, cela semble vraisemblable, cette simple indication transmise à Glonville a-t-elle provoqué la destruction par l'aviation du clocher, de la Banque et de l'aile gauche de la mairie ,
Intervention commentée par de nombreux témoins. Mon épouse adolescente a souvenir de deux bombes se détachant d'un avion, s'élever une imposante colonne de poussière dans laquelle virevoltait une multitude de feuilles de papier. Cette action provoqua huit victimes. Puis est venu s'installer dans la maison vide aujourd'hui N° 23 une petite section d'infanterie dont le physique boiteux et myope, issu de la mobilisation totale inspirait pitié. C'est le 14 Octobre que l'occupant nous ordonna d'évacuer le hameau. C'est alors que Monsieur Blandin adjoint vint signifié à chaque foyer l'ordre d'évacuation. Il fut alors procédé au sacrifice des plus beaux lapins et volailles, la liberté rendu aux autres. Dans l'attente de la libération plusieurs femmes du hameau avaient unis leur compétence pour réaliser une bannière étoilée, teindre du drap, découper des bandes, déterminer nombre et disposition des étoiles le tout était prêt a être accroché au poteau électrique en bordure de route, en place à cette annonce Henri Verrelle dû se résoudre à l'incinérer. C'est le 16 octobre que nous prîmes à pieds et avec de maigres, mais trop lourds bagages la direction de Raon l'étape, la côte de Merviller exposée à la vue des hauteurs de Glonville occupées par l'artillerie alliée fut à éviter. Néanmoins au passage à Saint Catherine une salve soudaine brisa une roue de la charrette de Théophile Briot, Il s'en revint au hameau, resté seul pris soin d'une vache abandonnée fournissant la majeur partie du lait aux occupants qui toléraient sa présence et le soir du 31 octobre, il fut tout surpris de découvrir une automitrailleuse portant une étoile devant sa porte, sa surdité ne lui ayant pas permis de réaliser cette journée d'âpres combats.
De Raon L'Etape, ressemblé sur la place du marché aux
petits cochons (Aujourd'hui Place Beauregard) nous
avait été indiquée comme lieu de rassemblement, Nous nous retrouvâmes sans
instruction, ce qui fut bien moindre à ce que vivait au même moment les évacués
de Merviller, Brouville et Reherrey et d’autres lieux dispersés sous de
meurtriers tirs d'artillerie. Fermant volontairement la marche de la colonne
désordonnée l’abbé Bevillon s’inquiéta d’une charrette abandonnée et découvrit
dans l’un de ces trous individuel Gilbert Ganaye fortement choqué et légèrement
blessé prisonnier d’un amas de branches.
De nombreux Raonnais surpris de notre
présence nous offraient l'hospitalité et chaque famille se dispersa vers
qui elle espérait avoir une chance d'accueil. Pour nous et quelques autres se
fut Pexonne. où nous retrouvâmes d'autres résidents de la
commune de Merviller.
Durant cette période fut organisée sous
la direction de Monsieur Charles Oliot adjoint de Baccarat une soupe populaire
à base de blé cuit, les bestiaux accidentés fournissant sans restriction la
viande. Nous percevions aussi une petite
indemnité elle était servi en billets de cinq
francs démonétisés, je ne sais d'où provenait ces coupures retirées de la
circulation dés le secteur libéré. Le 31
octobre à 8 heures précis égrené au clocher de Fenneviller.
A proximité de la
ferme de la Combelle nous avons assisté au matraquage de quelques 300 canons
(Selon le livre la bataille de Nancy,) 3 régiments d'artillerie et quelques
batteries de plus fort calibre, (Dispositif renouvelé 18 jours plus tard, et
concentré sur la ville de Blâmont )
en batterie côte à côte, arrivées durant
la nuit à même la route N.59 de Saint Clément à Menil-Flin, alimentées en
munition directement par G.M.C. se son joint à la propre artillerie de la 2 éme
D.B. (Témoin oculaire Antoine Messin dit Bauvin de Menil-flin) nous pouvions
apercevoir des milliers d'explosions, les peupliers de la côte d'Hablainville
s'abattant les uns après les autres, mon grand oncle Léon Moinaux, artilleur de
1914 tout en joie décollait du sol des deux pieds en criant à l'infini
"C'est l'attaque" Des panaches de fumées de s'élever de vers
Gelacourt, vers Brouville, vers Merviller. C'est probablement ce jour là que
fut incendié le "Café de l'est " aujourd'hui N° 42, Rue de Montigny,
En soirée ce sera à Vacqueville tout proche que les combats se situeront, où
les vainqueurs firent subir un triste sort aux vaincus. D'importantes colonnes
de fumée s'élèvent de ce village. Trois épaves de chars " tigres "
encombreront la rue du village pendant plusieurs années. Le clocher incliné,
déchiqueté, troué, laissant voir des cloches miraculeusement suspendues (Le
découpage de ces épaves par le fait que très souvent elles contenaient
sournoisement des munitions provoqua de nombreuses victimes.) Durant cette
période à Pexonne nous nous trouvions chez Charles Guillaume cousin germain de
ma grand-mère, au nombre de dix personnes, au soir du premier novembre très
tard alors que nous étions déjà couchés sous les coups répétés à la porte
Charles est allé ouvrir c’est alors qu’une douzaine de tankistes en tenue noire
ce sont invités, sorti du buffet toutes les victuailles, exigé d’Adrienne que
soit chauffé la soupe prête pour le lendemain. Couché à même le sol dans la
pièce voisine bien que ce fut en allemand, j’ai parfaitement saisi que durant
plusieurs heures, ils ont commentés bruyamment leur journée de combat.
.Défile du R B F M à Baccarat devant la ruine du
clocher dans la première quinzaine de Novembre 1944 (Qui peu m'en préciser la
date)
.Le Général Leclerc manquant de ravitaillement jugeât qu'il ne pourrait pas
franchir les Vosges d'une seule traite de nouveau arrêt de l'avance alliée.
Durant les jours suivants de nombreux obus vont s'abattre sur Pexonne causant
de nombreuses victimes. entre autre boulangerie Vouaux, cinq victimes par le
même obus. De la même salve des obus vont s'abattre sur le clocher sous les
coups une cloche y teintera trois fois.
Une quarantaine d’années plus tard,
alors que pour des raisons professionnelles, j’entretenais une conversation, je
me suis aperçu que mon interlocuteur était originaire de Pexonne, sortant du
sujet. je lui décris ce jour, ou avec les cris et les explosions, j’avais
entrevu une dame en blouse blanche ramassant au sol un gosse, et l’évacuant
dans l’arrière boutique de la boulangerie, à la façon dont-il blêmissait
je m’interrompis, c’est alors que retroussant sa manche de chemise, dévoilant
un bras déformé il me dit « Le gosse c’était moi, la dame en blouse blanche ma
tante, j’étais âgé de 26 mois ".
Les hommes vont être à nouveau requis à
creuser de nuit des tranchées avant d'être déportés en Allemagne.de la commune
parmi d'autre Roger Verrelle, Henri Verrelle, Heck Adrien, Patry
Raymond, Colin Prosper,
Le 10
Novembre passent déportés les hommes de Raon parmi lesquels les trois frères
Severin de Criviller. En se cloîtrant vont échapper à la déportation Lécolier
Léon et Cuny Maurice.
Durant cette période la "Division Leclerc"
comportait, non-enrégimentés‚ un certain nombre de volontaires de la région et
de Savoie n'ayant pour seul uniforme qu'un imperméable de l'armée américaine et
un casque allemand récupéré‚ pour seul arme un poste émetteur, disséminés aux
avant-postes avec mission d'avertir l'arrière de toute incursion allemande.
Certain de ceux-ci stationnèrent dans la ferme et la forêt de Grammont parmi
eux Jean Marie Cerutti d'Azerailles. Monsieur Oliot avait pris en charge les
nombreux réfugiés du secteur et colportait les nouvelles par lui on apprit que
le pont de Baccarat avait échappé à la destruction (Voir passage de la ligne le
2/11/1944) plus tard que des combats se déroulait dans les rues de Badonviller
puisque ce ne sera que deux jours plus tard qu'une reconnaissance Française
fera un aller retour à Pexonne.
Le 19
novembre vers 15 heures se répand la nouvelle « "Les Français sont à l'entrée de Pexonne » il s'agit
de Gerber les pouces engagés dans les bretelles de deux fusil-mitrailleur
allemand qui arrive de la direction de Badonviller, il est suivi de deux
fantassins la carabine à l'épaule qui se rendent chez Monsieur Gegout,
boulanger (Nota. A plusieurs reprises les allemands sont venu lui indiquer de
devoir faire évacuer le village, à chaque fois il les a abreuvé de
"mirabelle" et à réussi à les en dissuader, plusieurs de ces litres
lui ont été fournis et de façon certaine par mon cousin Guillaume, évitant
ainsi le sort de Neufmaisons, évacué de nuit par un chemin forestier et sous
une tempête de neige.) A la suite apparaissent deux chars de la division
Leclerc. Ils vont rapidement se diriger vers l'entrée du village côté
Saint Pôle, et s'assurer de l'évacuation totale des éléments Allemands, revenir
au centre du village et d'un coup de cul abattre dans le cas présent l'angle
d'un hangar, j'ai appris depuis que cela était le signe conventionnel indiquant
que le lieu avait été reconnu vide d'ennemie. Dans le quart heure suivant
arrive de Neufmaisons une auto mitrailleuse de l'armée américaine avec en plus
la fin du roulement des tirs d'artillerie, c'est ce qui pour ma part fut le plus remarquable
" LE SILENCE" . Les deux unités faisant jonction, Devant une foule
abasourdie, silencieuse, en communion avec les trop nombreux absents déportés
et prisonniers. Dans les jours qui suivirent, les habitants rentrèrent au
village. Au hameau de Criviller était stationné une unité de circulation
routière (DCR 397) qui en l'absence des autochtones avait pris beaucoup d'aise,
consommant un lot important de munitions, transformant en écumoires casseroles
et lessiveuses, plats et assiettes, dans un pays qui manquait de tout,
C'est à
Madame Heck Céleste habitante du N° 24 qu'ils indiquèrent que l'un
d'entre-eux ROLLIN Henri, la balle ayant traversée la porte du séjour avait été
tué dans sa cuisine. De lui demander de fleurir sa tombe à Baccarat. (Cette
Compagnie va perdre son chef le Capitaine RENDU Henri tué par balle le 23
Novembre à Wolfisheim ) Néanmoins ils indiquèrent que leur général (Leclerc)
avait établi son Q.G à la maison Schmitt (déjà citée dans 20 juin 1940) à
présent sensiblement dessous le viaduc de Criviller. Aujourd'hui il est connu
que dans une grande salle de cette demeure Leclerc avait disposé un énorme plan
en relief et en carton plâtre des Vosges, moulage qu'il avait fait venir de
Paris, Il y travaillait nuit et jour, établissant les axes de pénétrations, les
points de ravitaillements, Il avait convoqué des Alsaciens officiers de la
division, et du bout d'une longue perche leur avait détaillé la route qu'il
comptait emprunter vers Strasbourg. Ne pouvant imaginer un groupement blindé
sur une route qui serpente, se tortille, grimpe et descend des pentes
redoutables. L'itinéraire leur parait irréalisable et ils le dirent "C'est
bien ce que je voulais savoir, nous passerons par là" Voilà pourquoi qu'à
quelques hectomètres de Criviller, convaincu que les Allemands faisaient le
même analyse que ses propres Officiers et ne défendraient pas ou peu la route
de Dabo, Leclerc décide de l'emprunter.
De ce Q,G le 4 Novembre le Général
Leclerc va adresser à sa division son ordre général N°69 oµ il indique
s'incliner avec émotion devant les corps des Capitaine Nouvel, Des
lieutenants Bâtiment, Rencker, Cavardie, ainsi que les quarante et un
sous-Officiers et hommes de troupe tombés glorieusement les 31 octobre et 1 er
Novembre, souhaité aux blessés "un prompt retour parmi nous" ,
Le 17
Novembre la 2 éme D.B va s' élancée à l'assaut de la Vor vogesen stellung,
Nombreux sont les Mervillois qui ont trouvés refuge dans ces villages depuis
Ancerviller à Badonviller et de voir surgir très souvent avec de sérieux
combats des chars qui portent une croix de Lorraine,(Sainte Pole et
Halloville entre autres) Le scepticisme et à son comble qu'en très rapidement
les équipages confient "Le but de l'offensive et de prendre Strasbourg pour
le 25" Invraisemblable pour qui a vécu une progression d'une quinzaine de
kilomètres en deux mois !! Manquant totalement d'informations ce sera du bout
des lèvres que s'annoncera " "On dit que Strasbourg est pris
Le 21
Novembre à 11 heures par le col du Valsberg le groupement Massu dévale en
Alsace. Le 22 novembre PAR LA SORTIE pénètre dans Saverne .Le 23 Novembre à
9,15 heures "Tissu est dans iode"
Document rédigé par l'abbé Marc BEVILLON
Parallèlement à Merviller on s’inquiétait du devenue de Marguerite Bordonné
blessée à Neuviller les Badonviller le 10 Novembre. Chargée dans un véhicule Allemand . Jean
Briot à bicyclette parcouru et interrogea dans les villages du secteur,
après plusieurs jours lui fut signalé inhumée une inconnue a laquelle on avait
découpée et conservée un morceau de sa jupe et un bouton, ainsi identifiée il
ne pouvait que rapporter au village la triste nouvelle. A la même époque fut blessé au sommet de crâne Louis Verrelle. sensiblement au même
endroit qu'il l'avait été en aout 1914 au col de la Chipotte . Fut ensuite
connu des victimes dans presque tous les villages environnants, en majorité par
le fait de l'artillerie amie. Mon père
procéda à la sécurisation du mur pignon du N° 24, garni le trou béant de bottes
de paille, Les N° 13 bis et 30 étaient détruit et furent totalement
reconstruit. Ma grand-mère (L'Elise ) me fit remarquer un obus non
éclaté, réalisant qu'il était là depuis peu de l'interroger et de me dire
"Il était dans not 'grenier c'était dangereux, je l'ai mis dans mon tablier
et je l'ai apporté-là". L'obus par lui même était peu dangereux, mais à 75
ans descendre l'escalier de meunier du grenier avec le poids d'un obus dans son
tablier l'était beaucoup plus. Elle ajoutait une fonction à celui-ci qui
servait de gant pour sortir les plats du four, à ramasser les œufs, à
approvisionner les fourneaux, en quatorze de la même façon
elle avait débarrassée son champ
.DEUXIEME CONFLIT MONDIAL TROIS
De Gauche à droite Emplacement du pont sur le Rabodeau à Saint Blaise, Sur la Meurthe à Raon l'étape et, à nouveaux sur la Meurthe à Thiaville, absent celui sur la Meurthe à Etival
Avec entraide se poursuivit, malgré le froid, le
manque quasi total de chevaux un minimum de récolte, Cependant des champs
entiers furent abandonnés, la veille de Noël nous récoltions encore des
carottes. L'hiver avec un froid vif et d'abondantes chutes de neige fut
très long. Par l'intermédiaire de l'évêché des collectes de vêtements et
d'ustensiles ménagers fut organisés à Villers et expédiés vers le secteur,
c'est à partir de ce fait qu'aujourd'hui existe à Villers lés Nancy le rond
point de Merviller inauguré le 21/09/1952 et la rue de Reherrey le 15/09 /1951. La voie
ferrée réduite à une desserte matin et soir, sera jusqu'au mois d'avril limité à
Azerailles, Ceci du fait de la présence d'une profonde tranchée antichars édifiée
à hauteur du bois des aulnaies par des requis improvisés terrassiers, joignant
la rive de la Meurthe au bois de pinasses. L'un de ces terrassiers sera tué par
un éclat d'obus. Cette tranchée avait entraîné la destruction du ponceau
S.N.C.F, Sa reconstruction par un hiver particulièrement long et
rigoureux fut lente et pénible, Dans les mois qui suivront et pour une longue
période un stock important de mines antichars seront alignés dans un pré
avoisinant. La ligne Lunéville-Saint-Dié ne sera rétablie provisoirement qu'au
mois de Juillet. Les palées-chevalet nécessaire au rétablissement des ponts furent
réalisée avec des arbres choisis et correspondant aux besoins, provenant de
proches forêts mis en œuvre très souvent abattu depuis une semaine. Le ciment
était livré en vrac. Les transports et le levage s'effectuaient à l'aide de
bœufs landais importés. Ci dessous emplacement des ponts ferroviaires de la
ligne Lunéville Saint Dié au printemps 1945
Photographies officielles attestant de l'avancement
des travaux
RECONSTRUCTION "A bras" avec des moyens
dérisoires et archaïques " DU PONT DE THIAVILLE EN 1946" à l'arrière
plan le pont provisoire
RECONSTRUCTION EN 1946 DU PONT SUR LA MEURTHE DE RAON
L'ETAPE
La main d'œuvre
essentiellement composée de papetiers et de tisserants dont les usines sont
détruites
Tout ce qui peu rouler est utilisé.
Il en résultait que de nombreux wagons rapidement bricolés trimbalaient les
restes d'ossatures métalliques tordus, sans toit, sans paroi, voir réduit a un plancher
rafistolé, Cependant sur ceux-ci est apposé une affichette qui indique
"Faites rouler les Wagons. Wagons qui roulent fait rouler le
pays"
La route était empruntée journellement par de nombreux convois
américains, qui abandonnaient des jerrycans avec couramment un reliquat d'essence,
que nous récupérions pour nous éclairer, Pour ce faire il était nécessaire
d'ajouter du sel dans l'essence. C'est durant cette période que fut retrouvé
tuée en bordure de route, vers " le bout du verger " à
Criviller." Marie Bayard un wrecker à la mouflette mal arrimée a été
aperçu et supposé responsable de cet accident.
Pour l'approvisionnement en carburant devant "la voivre " fut
installé un pipe-line, lors de sa dépose de nombreux éléments furent abandonnés
et récupérés par les villageois. Les arbres en bordure de route servir de
support à de nombreuses lignes téléphoniques qui y demeurèrent bien que
devenues inutiles pendant de longs mois.
Ce ne sera qu'au mois d'avril que les déportés de
novembre seront de retour. Les informations étaient
rares l’Est Républicain avait cessé de paraître.
Du 2 août 1940 au 30 septembre 1944, il paru sous le nom d’Echo de Nancy. Ce fut
le seul journal français diffusé en Allemagne. Il était donc très lu par les
prisonniers de guerre et par les travailleurs français. D'abord sur 4 pages puis sur une 1/2 feuille recto-verso pour terminer
à partir du 1er janvier 1944 par un format encore plus réduit (A3 recto-verso
!) c’est sensiblement sous le même format qu’il existait en Mai 1944. De
surcroît les agences de presse remplacée par la censure ne diffusées que peu
d’information. Se basant sur l’existence de la taxe radiophonique. Les postes
radio avaient été saisies dans tout le secteur. Une guimbarde venant de Merviller avait transporté le
tous à Baccarat. Il en résulta que par le fait d'absence d'électricité que les
informations étaient rares. L’armistice fut difficilement connu. Quelque
habitants perçurent les cloches de Gélacourt sonnées en voler sans en connaître
les raisons. Les lignes électriques furent
rétablies vers le mois de septembre pour le battage des céréales. Entre temps
fut livré, en compensation au pillage de novembre de petites vaches grises
récupérées en Allemagne. Puis et
pendant de nombreuses années nous eûmes droit dans toute la France à un affreux
pain à basse de farine de maïs. Par là suite fut nettement visible
dans le bois de pinasses pendant plus de dix ans les ornières des chars
libérateurs de Baccarat, contournant les défenses qui barraient les routes d'Azerailles
et Gélacourt, Ils avaient remontés le bois en écrasant les restes de nombreux
arbres avant de redescendre sur la ville de Baccarat. Cette action est relatée
dans l'historique du 12 ème régiment de cuirassiers en ces termes " Prise
de la côte 324 au nord-est de l'hôpital militaire de Baccarat. Le char "
Soissons " est incendié. Vers 15 heures le peloton Savary neutralise
des armes ennemies dans la ferme de Criviller. (Le Colombier) .Le commandant du sous
groupement décide de faire passer les chars par le chemin qui partant de la
côte 324 coupe la route de Gélacourt à l'angle sud de l'hôpital
militaire (Nota. Ces actions ont été préconisée par une jeune fille de
Deneuvre Marcelle Cuny qui dans le half-track de commandement conseil la progression
en évitant les défenses qu'elle avait reconnu avant de franchir la rivière
Meurthe à gué en compagnie de deux aviateurs Anglais que depuis trois mois elle
hébergeait et ce joindre ce présent jour aux libérateurs). Vers 16.45 le
char de tête ayant franchi la voie ferrée et détruit par un canon antichar
(Placé sous la dite voie, à extrémité de l'aqueduc du ruisseau de Criviller
(Probablement le "Blois II ") parfaitement renseigné sur la présence
de cet antichar les deux engins tirèrent et se neutralisèrent simultanément le
char termina sa course face à la blanchisserie Boinier (Témoin oculaire Simone
Wurtz-Taroni ) NOTA: je
découvre ce témoignage que j'ajoute;
"Le soir j’apprends la terrible
nouvelle: Pierre Dufrechou, alias Pierrot, est mort dans la journée au cours
des combats pour la libération de Baccarat. Il est mort bêtement, victime d'un
antichar caché dans une entrée de garage, suite à une erreur de jugement du
Chef de char « Blois II », qui a négligé un tir lointain préventif sur cette
position. Le lendemain matin je me rends sur les lieux du combat, qui a été
fatal pour les deux acteurs malheureux de ce « duel »
morbide : « Blois II » et l’antichar allemand."
Rapidement déplacé très peu
de Bachamois purent connaître la destruction d'un char à l'entrée de la ville. La
section Mac Clenahan atteint le pont vers 18.30 heures. Le pont est miné le
système d'allumage en place, Le Lieutenant Mac Clénahan abat l'officier chargé
de la destruction. Sur les indications d'un sapeur Allemand, il
détruit le dispositif de mise à feu sauvant ainsi non seulement le pont, mais
tout un quartier de Baccarat que l'explosion aurait détruit. Cette version est
celle du 12 éme R.C, et qui laisserait supposer qu'un officier aurait eu besoin des indications d'un sapeur
pour neutraliser une épissure pyrotechnique.
Dés le lendemain il fut connu
qu'effectivement un sapeur malgré-nous d'origine Polonaise avait saboté le
dispositif de mise à feu, L'officier Allemand du génie Dr KNOLL originaire de Berlin n'obtenant pas
l'explosion se rendit sur place pour en rechercher la raison. Son arrivé coïncidant
avec celle du sous groupement blindée avec en tête de colonne le
lieutenant Mac Clenahan
Le
lieutenant Mac Clénéhan 2 éme section 1er Compagnie - Régiment de marche du
Tchad et une partie de sa section - Halftrack Dunkerque - Rue des cristalleries à Baccarat
Madame Gadat Andrée institutrice mère de trois
enfants, épouse d'un officier prisonnier de guerre et Thérèse
Stuzmann sœur de l'abbé Stuzmann curé de
Domévre dit " capitaine Laforge" chef
du secteur F.F.I , leur corps ne seront retrouvés qu'après la libération du 31
Octobre.
Se trouvait uni par le sacrifice
suprême un panel représentatif de notre société, des hommes et des femmes de
chez nous, jeune et vieux, prêtre, laïc, maire, noble, directeur, ouvrier,
paysan, cheminot, migrant, instituteur, institutrice, servante, scout, Les
exactions douloureuses se poursuivent Pexonne, Neufmaisons, Vacqueville, Veney,
La Baraque, des amis, des cousins, des frères en sont les victimes, La B.B.C
dans ses messages personnels annonce " Le Beau pré et trop long "ce
qui signifie un parachutage dans une clairière au sud de Veney, baptisé
"La Pédale" un nombre incommensurable de personnes sont dans le secret
y compris les Allemands. A l'aube du 4 Septembre deuxième
jour que 800 hommes dans l'attente de ce parachutage couchaient à Viombois
insuffisamment disciplinés, et armés pas assez convaincus, et mal encadrés Ils vont
être attaqué par plusieurs centaines d'Allemands à majorité des éléments de la
Luftwaffe du 91 éme Régiment dressés à la lutte contre les parachutistes
(Source Viombois le maquis tragique par Jean Marie Geoffroy ) Cinquante sept
Membres du groupement mobile d'Alsace-Vosges vont être tués. La majorité de la
région, En soirée alors que les avions ravitailleurs Anglais tournent en rond
attendant un signal qui ne viendra pas le combat cesse. Le lendemain 5 Septembre
en soirée le matériel qui n'a pu être parachuté la veille est basculé par
quatre avions "au pré barbier " entre Pexonne et Bertrichamps.
Parachutage énorme et disproportionné ce sera l'un d'une dizaine de
parachutages de la région. La majeure partie sera récupérée par les Allemands
Le combat de Viombois fut suivi de fortes
représailles, une chasse à L’homme qui va provoquer
de nombreuses victimes dans toute la région. La vallée de Celles La
vallée du rabodeau, Que le Général DE GAULLE évoquera sous le nom de vallée des larmes , Début octobre afin de mettre fin a une errance dangereuse
le GMA reçu l’ordre de passer les lignes. Le 8 Octobre un groupe important
réussira à Proximité Menil-Flin à joindre la Division Leclerc prendra ainsi pratiquement
fin l’existence du groupement mobile d'Alsace-Vosges qui avait débuté en mai 1943
au campement de la Chapelotte. Le groupe mobile Alsace Lorraine avait vécu
Que fait le
groupe de résistants de Merviller durant ces faits tragiques, il est moins
volubile perçoit le passage des avions feux allumés et se prépare à agir
conformément à des ordres réfléchis Dans la soirée du 4 Septembre sous
la conduite de son chef Dirembach André et de Lequeux Marcel son adjoint le
groupe va se diriger vers Grammont et se positionné au sud du
terrain de parachutage. Ils sont armé de fusil provenant de juin 1940, le plus
jeune qui en est dépourvu en compensation il transportera une très lourde
charge de cartouches, Dans l'attente ils percevront la ronde des avions. A
l'aube jugeant de la nullité de leur action ils prendront la direction des
carrières ou ils cacheront leurs armes. Durant cet épisode dans la matinée un
feldwebel se présente chez le maire Monsieur Charles Pigenel, en lui indiquant
que les hommes de Merviller avaient rejoint le maquis, Le maire jure qu'il ne
manque aucun homme au village alors que son propre fils Marc, et de l'équiper,
Il l'invite à faire le tour du village pour le lui démontrer,(Témoins des faits
André Roublot avec l'aide du maire désarma Henri pauvre handicapé mental qui
ayant une violente adversité de l'uniforme Allemand c'était élancé
fourche en avant sur le feldwebel) Tous les
hommes n'avaient pas rejoint le maquis mais préféraient se cacher, arriver à l'extrémité
du village le maire aperçu Madame Richard (Pierrat Aimée) dont le fils Léon
était lui aussi absent, Immédiatement il lui indique à peu prés ceci "Ce
monsieur recherche les hommes du village" Il connaissait parfaitement le
comportement passé de Madame Richard "En
quatorze j'avais quinze ans (1914)" disait elle volontiers et de d'écrire
sa conduite à l'époque sur le champ de bataille de DROUVILLE, (Grand couronné)
Ne venait elle pas de découvrir dans son hangar un fuyard de Viombois à qui
avant de le restaurer elle avait indiqué "De quoi !!ça à vingt ans et ça a
peur des boches" Le maire ne pouvait pas trouver aide plus précieuse, en
moins de dix minutes elle d'écrit au feldwebel avoir aperçu la quasi totalité
des hommes du village, le lieu où ils se rendaient, et le travail qu'ils y
effectuaient. Il n'y avait absolument rien de vrai, mais s'était présenté avec
une telle force de persuasion qu'elle réussi à détourner les soupçons. Pour ma
part durant cette journée du 5 septembre, j'ai aperçu à " la godine »
dissimulé dans les joncs qui bordaient la petite source du " Bigré » des
fusils peut-être six ou huit, le lendemain ils avaient disparu, Rien d'étonnant
par la suite, j'ai appris qu'un groupe de résistants en route vers Viombois
stationnait cette nuit là dans la ferme Mougeolle, (Ferme de la grande Voivre)
Touchait à sa fin un douloureux épisode que très vite on voulu oublier,
Monsieur Dirembach devient pour quelque temps le maire de Merviller,
Annuellement on commémora la mémoire des fusillés, Monsieur Briot Théophile à
l'assentiment général, évoquait leur sacrifice,
Plus tard,
une quinzaine d'années plus tard par des maquisards de Domptail, Grelot Pierre,
Freard et surtout par les deux cousins Otin et Courtois des deux fermes de la
Rochotte, Tous quatre présents ce 4 Septembre 1944 à cet endroit. J'ai pu
apprendre qu'effectivement cette nuit là se trouvait dans ces fermes, aux
grottes du même nom, au ruisseau Saint Pierre et en d'autres lieux réunis par
petits groupes des hommes plus ou moins armés, Ils devaient franchir la Meurthe
à la passerelle de la scierie des cristalleries, puis par la voie des wagonnets
de la dite scierie franchir en souterrain la R,N 59 se retrouver à l'intérieur
de l'usine, et de là gagner la forêt du reclos, probablement rejoindre le
groupe de Merviller susceptible de mieux connaître les lieux M’éloignant de la proche région
mais néanmoins restant dans la zone d’action du GMA. MOUSSEY en Vosges.
Dés 1940 Les Allemands avaient rétabli la frontière de 1871 par des bornes
F et D le village de MOUSSEY depuis le rétablissement de
cette frontière devint un maillon de la chaîne de passage des hommes, des
femmes et des enfants fuyant l’Alsace. Des prisonniers de guerre Français
évadés. Des déserteurs Alsaciens Lorrains. Des aviateurs alliés. Des
passeurs qui venaient de SCHIMECK et montaient par SALM acheminait les évadés
sans recevoir de rétributions. Ils le faisaient par patriotisme. Certain Jours
des groupes atteignant une vingtaine
A MOUSSEY Une forte
majorité des villageois participait à l’accueil.
Des hommes, des femmes, de
jeunes gens, des fillettes connaissant leur tache et prenant de gros risques,
Leurs fabriquaient de faux papiers vieillies par un piétinement sous un
linoléum. Dénommé « Colis » Ils étaient dirigés voyage organisé sur
Etival, sur Epinal, Le sud de la France. Leur nombre a sans doute atteint
plusieurs milliers.
A partir début Septembre des parachutistes Anglais du deuxième régiment du
service air spécial (SAS) donc la devise WHO DARES WINS (qui ose gagne)
tombèrent du ciel à plusieurs reprise le lâché le plus important le 21
SEPTEMBRE 1944. Une centaine de parachutistes Depuis le village on voyait
passer les avions a très basse altitude.
Des hommes qui se balançaient aux
suspends d’un parachute et descendait lentement. De Puissants et brefs
signaux électriques zébrait le ciel. Le bruit des trappes des
appareils qui se refermaient.
Des jeeps suspendues a 4 parachutes munis de grosses
roues, Décapotées sans pare bise immédiatement équipées de 4 mitrailleuses
tout azimuts, engin de harcèlement rapide qui allaient créer l’insécurité. Des
containers contenant armes, munitions, certain en osier contenant des bidons
d’essence, a découper a la hache pour être brûler.
Ce fut une soirée de grand
spectacle qui fit dire a une veille Vosgienne
« Mais ils amènent toute
L'Amérique »
Ces Parachutistes Anglais isolés en pleine ligne ennemie
déployaient une farouche combativité entreprirent des actions de
harcèlements le jour se réfugiant la nuit dans les fermes. Ce qui
provoqua l’incendie de nombreuses maisons. La
situation de certains habitants ou se trouvait simultanément des
allemands dans leur cuisine, des maquisards dans
leur grenier, et des ’Anglais dans leur bûcher. Beaucoup de ces Anglais furent
capturés et fusillés. Fin Octobre le détachement anglais reçu
ordre de passer individuellement les lignes ce qu’il fit dans la
région de Baccarat. J’ai pu connaître le fait que l’un de ceux-ci se présenta à
un habitant de Thiaville. ERHARD qui le conduit vers un sentier susceptible
d’aboutir vers la liberté
A ce grand risque s’ajouta les parachutages d’armes et de munitions
destinés au GMA. Les Allemands connaissaient les intentions du GMA. Furent
commises beaucoup d’imprudences s’ajoutant des malchances.
leur transport.
L’opération s’effectuai par une centaine d’’hommes de Moussey et des
villages environnants dont un grand nombre seront arrêtés a la suite de
l’encerclement du village le 24 septembre 1944, puis assassinés ou morts en
camps camp d’extermination du struthof
et d’autres lieux.
A la
mi-octobre le GMA reçu l’ordre de passer les lignes. Il rejoignit la deuxième
Division Blindée à proximité de Ménil-Flin
Puis ce fut la libération le 22 Novembre 1944
. A peine quelques patrouilles
américaines traversèrent Moussey .Il n’y eût pas de réjouissance. On se
souvenait des très nombreux absents dont
une large majorité ne son pas revenu.
Ce fut l’un des village vosgien
le plus meurtrie
Par la suite j’ai appris le décès tragique de Gilbert Blaison
L'église de BACCARAT avant et après le 7 Octobre 1944
Au premier plan l'église Saint Remy de BACCARAT
Au second L'église Saint Remy de DENEUVRE
1.
La caserne Lamirault,
avait été aménagée en hôpital militaire Dans les mois qui suivirent la fin des
hostilités, elle fut à nouveau utilisée comme lazaret pour des
prisonniers Allemands, Pendant plusieurs années fut établi dans la caserne Haxoun
oflag, quelques uns de ces officiers entreprirent de sculpter sur le front
d'attaque d'une ancienne carrière "L'aigle impériale Allemand "Lors
du tracé de la nouvelle RN 59 celui-ci fut respecté, Aujourd'hui il se trouve
qu'à l'est de son tracé et au sud du viaduc de Criviller cette sculpture est
susceptible de marquer leur empreinte pendant de nombreuses
années
Et après beaucoup de souffrances, de destructions, de deuils, de part et d'autre vint enfin le souhait des premiers temps
Et après beaucoup de souffrances, de destructions, de deuils, de part et d'autre vint enfin le souhait des premiers temps
Un petit
Tommy chantait cet air plein d'entrain
En arrivant au camp
Tout les p'tits poilus joyeux apprirent le refrain
Et bientôt tout le régiment
Entonnait gaiement
Refrain :
On ira pendr' notre linge sur la ligne Siegfried
Pour laver le linge, voici le moment
On ira pendr' notre linge sur la ligne Siegfried
À nous le beau linge blanc.
Les vieux mouchoirs et les ch'mis's à Papa
En famille on lavera tout ça
On ira pendr' notre linge sur la ligne Siegfried
Si on la trouve encore là.
On ira là
Tout le monde à son boulot en met un bon coup
Avec un cœur joyeux
On dit que le Colonel est très content de nous
Et tant pis pour les envieux
Tout va pour le mieux.
Refrain :
On ira pendr' notre linge sur la ligne Siegfried
Pour laver le linge, voici le moment
On ira pendr' notre linge sur la ligne Siegfried
À nous le beau linge blanc.
Les napp's à fleurs et les ch'mis's à Papa
En famille on lavera tout ça
On ira pendr' notre linge sur la ligne Siegfried
Si on la trouve encore là.
On ira là
En arrivant au camp
Tout les p'tits poilus joyeux apprirent le refrain
Et bientôt tout le régiment
Entonnait gaiement
Refrain :
On ira pendr' notre linge sur la ligne Siegfried
Pour laver le linge, voici le moment
On ira pendr' notre linge sur la ligne Siegfried
À nous le beau linge blanc.
Les vieux mouchoirs et les ch'mis's à Papa
En famille on lavera tout ça
On ira pendr' notre linge sur la ligne Siegfried
Si on la trouve encore là.
On ira là
Tout le monde à son boulot en met un bon coup
Avec un cœur joyeux
On dit que le Colonel est très content de nous
Et tant pis pour les envieux
Tout va pour le mieux.
Refrain :
On ira pendr' notre linge sur la ligne Siegfried
Pour laver le linge, voici le moment
On ira pendr' notre linge sur la ligne Siegfried
À nous le beau linge blanc.
Les napp's à fleurs et les ch'mis's à Papa
En famille on lavera tout ça
On ira pendr' notre linge sur la ligne Siegfried
Si on la trouve encore là.
On ira là
1.
VOIR SUITE
PEXONNE NOVEMBRE 1944
PASSAGE DE LA LIGNE LE 2/11/1944
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